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L’IMPACT DES SANCTIONS ECONOMIQUES SUR LE MALI

10 février 2022 par Yves Ekoué Amaïzo

AFRICA RADIO – LE GRAND RENDEZ-VOUS

Nom de l’invité : Dr. Yves Ekoué AMAÏZO

Nom du Journaliste à la Rédaction française : Mme Liliane NYATCHA

Adresse : Paris, France

Internet d’Africa Radio : www.africaradio.com

Emission : « Le Grand Rdv » est le nouveau Rendez-vous quotidien sur Africa Radio consacré au décryptage et à l’analyse de l’actualité africaine et internationale du jour. De 18h05 à 19h00 (16h05- 17h00 TU)

9 février 2022

ECOUTER :

https://podcasts.amaizo.info/africa-radio-blocage-du-fonds-malien-par-la-beceao.mp3

Podcast: Play in new window | Download (Duration: 6:44 — 6.2MB)

https://www.africaradio.com/blocage-du-fonds-malien-par-la-beceao-la-situation-pourrait-creer-un-effet-contraire-expert-2

————————————–

Emission :

Vendredi 9 janvier 2022

SUJET : L’IMPACT DES SANCTIONS ECONOMIQUES SUR LE MALI.

Le gouvernement malien a annoncé la semaine dernière qu’il n’a pas été en mesure de s’acquitter des sommes dues fin janvier sur le marché financier sous-régional. Le pays est sous lourdes sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA depuis le 09 janvier dernier.

Dr. Yves Ekoué Amaïzo, économiste spécialisé en stratégie et directeur de Afrocentricity, un groupe de réflexion et d’action, estime que le Mali a plusieurs alternatives pour limiter les effets de ces sanctions sous-régionales. De toutes les façons, le blocage des avois maliens par la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest est illégale. Paradoxalement, les sanctions de l’UEMOA, de la CEDEAO, de la BCEAO et donc de la France contre le Mali impacte plus les populations maliennes et les opérateurs des pays dont les présidents ont pris des sanctions sans concertation du patronat local.

Paradoxalement, les pays qui sanctionnent le Mali sont eux-mêmes obligés de constater que ces sanctions touchent aussi et directement leur propre économie.  Le Mali avait donc anticipé et a reçu des soutiens de pays qui ne participent pas à ces sanctions. Aussi, l’asphyxie du Mali n’a pas été possible. YEA.


TRANSCRIPTION INTEGRALE DE L’INTERVIEW

Lilianne NYATCHA : Yves Ekoué Amaïzo bonjour, vous êtes le directeur de Afrocentricity un groupe de réflexion et d’action. Le gouvernement malien a annoncé la semaine dernière qu’il n’a pas été en mesure de s’acquitter des sommes dues fin janvier sur le marché financier sous-régional. Quelles sont les conséquences à court et moyen-terme pour le Mali ?

Yves Ekoué Amaïzo : C’est une question très intéressante. A court terme, tout de suite, pour vous répondre il faut d’abord préciser les choses. Le Mali est dans une zone économique monétaire que l’on appelle la zone Franc. Ce qui veut dire que sa banque centrale, la Banque du Mali, doit déposer une partie de son argent auprès de la banque centrale qui se trouve à Dakar, Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), et cette banque centrale elle-même gère cette monnaie Franc CFA et paradoxalement – beaucoup de gens ne le savent pas -, mais quand on doit convertir le Franc CFA dans une devise, l’Euro, le Yuan, le Dollar…, nous avons besoin de l’autorisation du Trésor français, donc de la France. Et c’est très important de le comprendre parce que c’est cela qui va expliquer la réponse à votre question à court et à moyen et long terme.

De ce fait l’argent du Mali est déposé auprès de cette banque centrale, et cet argent, d’après nos calculs, en tout cas ce qui a été mis à disposition, le Mali ne devrait pas avoir de problèmes pour six à huit mois à peu près, de réserves internationales.

L.N. : D’autant plus que les autorités ont-elles-mêmes expliqué qu’elles ont les liquidités nécessaires pour s’acquitter de ces dettes.

Y.E.A. : Très juste. Absolument juste ce que je vous dis, dans nos calculs, on avait six à huit mois dans problèmes pour le Mali, sans compter qu’il y a d’autres réserves qui auraient pu permettre de rallonger la période. Donc cet argent appartient au Mali, il faut être très précis là-dessus. Donc si la Mali aujourd’hui ne peut pas payer à court terme, ce n’est pas un problème malien, c’est un problème de la Banque centrale qui a refusé en fait de laisser l’argent du Mali sortir pour aller payer les différentes traites, que ce soit les crédits, que ce soit les choses que la Mali doit payer.

L.N. : argent retenu par la Banque centrale en application des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA.

Y.E.A. : Absolument ! Alors maintenant vous avez dit un deuxième élément, quand vous dites en application des sanctions, là, on a un problème parce qu’il n’est prévu nulle part, je dis bien nulle part, de faire une obstruction, notamment dans les cas d’urgence comme cela. C’est pour cela que le Mali, d’ailleurs, dit que c’est illégal. A partir de ce moment, c’est vrai, vous avez des conséquences. Le Mali ne pourra pas honorer tel ou tel engagement. Mais attention, l’argent appartient bien au Mali, et donc sui la Banque centrale insiste, je vous dis que c’est illégal, donc il faudrait faire un procès, on se demande d’ailleurs devant quelle juridiction, puisque la Cour de Justice de la Cedeao, vu que tout est suspendu, est-ce que le Mali peut aller devant cette Cour ?

L.N. : Monsieur Amaïzo, pardon, permettez-moi de vous interrompre mais est-ce qu’on peut très clairement savoir, à court terme qu’est-ce que cela implique pour la Mali, ce refus de déblocage des fonds qui lui appartiennent ?

Y.E.A. : Si les fonds appartiennent au Mali, comme je vous l’ai expliqué, et que vous l’avez bloqué, la Mali a deux possibilités. Vous expliquez à un autre partenaire que la France, parce que, au fond c’est ça le problème…, vous expliquez à un autre partenaire que vous avez de l’argent en dépôt qui vous appartient à court terme qui est bloqué. Si le partenaire étranger, autre que la France vous fait confiance, il vous fait un crédit, tout simplement. Donc, de ce point de vue, il faut dire les choses clairement. Le Mali peut être surpris, mais cela m’étonnerait. Vous, vous essayez de me faire dire qu’il va subir tel ou tel effet. C’est vrai. Mais on subit des effets si l’on ne fait rien. Le Mali ne va pas dormir.

L.N. : Si je vous comprends bien ce blocage des fonds maliens par la banque centrale pourrait ne pas avoir de conséquences majeures sur la Mali, si le gouvernement réagit vite ?

Y.E.A. : Absolument ! Ce qui va se passer, le Mali va chercher à trouver d’autres partenaires. Je vous invite à penser à la Chine, je vous invite à penser à – L.N. : la Russie… ? – la Russie, je vous invite à penser à la Turquie, et je vous invite à penser à la plupart des pays arabes parce que le Mali, on l’oublie, c’est un pays musulman. Le Mali est un frère des autres pays musulmans et dans ce cas-là on ne prend pas d’intérêts. Ce qui veut dire que l’on va lui mettre de l’argent à disposition, entre guillemets à un taux zéro, ou zéro quelque chose, un taux vraiment modique, c’est-à-dire que le Mali va trouver plusieurs alternatives. Mais le Mali c’est un Etat, donc quand vous dites perte de confiance, de crédibilité, ça ne peut pas fonctionner, parce que c’est l’Etat qui est en cause. Vous connaissez la dette des Etats-Unis ?… la dette de la France est à 115% [du PIB-ndlr], et pourtant personne ne met en cause la crédibilité. La France est prête à payer, dès que les conditions iront mieux, elle se débrouille pour vous payer. Sur la crédibilité je pense qu’il n’y aura aucun effet, parce que c’est un Etat qui s’engage, donc l’Etat va trouver u n moyen pour honorer, en tout cas les engagements les plus urgents à court-terme, voire à moyen et long-terme. Et même trouver carrément une alternative.

Cela peut aller très loin. Ça peut être le début de la sortie du Franc CFA. Je vous rappelle que la Mauritanie est sortie du Franc CFA.

L.N. : Dans cette crise pourrait apparaitre comme une opportunité pour le Mali de quitter la zone CFA ?

Y.E.A. : Justement. Moi je ne parle pas d’opportunité, mais je parle même d’effet de levier. C’est-à-dire que le résultat que ceux qui ont fait çà [CEDEAO et UEMOA-ndlr], veulent obtenir, va être le contraire. Va être le contraire ! On n’est pas dans la situation ivoirienne avec Monsieur Gbagbo qui n’avait pas anticipé. On n’est pas dans la situation ivoirienne ou Monsieur Gbagbo n’avait pas signé d’accord ni avec la Russie, ni avec l’Afrique du Sud, qui lui donnaient une aide militaire à l’époque. Nous sommes dans une nouvelle situation ou le Mali a anticipé ce que fait la France. Et il a donc des accords militaires avec la Russie, mais aussi avec d’autres pays, et c’est ce qui lui permet…, comment voulez vous savoir sui quelqu’un rentre dans votre territoire si vous n’avez pas des satellites adaptés pour le savoir ? Ce n’est pas le Mali qui a ces satellites. Donc il y a quelqu’un d’autre qui l’aide. Cela ne se fait pas gratuitement. Cela veut dire que le Mali a engagé sa crédibilité, sur son nom pour cela. Bien sûr cela peut se monnayer, il y aura tel ou tel aspect que le Mali devra payer, des mines ou autres, mais écoutez la France ne fait pas mieux, d’autres pays ne font pas mieux. On est dans la politique, donc c’est donnant, donnant…

L.N. : … en somme vous dites Monsieur Amaïzo que la Mali a plusieurs plans B !

Y.E.A. : je dirais que le Mali a le plan B, le plan C et le plan D.

L.N. : Yves Ekoué Amaïzo merci beaucoup.

Y.E.A. : c’est moi qui vous remercie.

9 février 2022

Dr. Yves Ekoué AMAÏZO

Economiste spécialisée en stratégie, Directeur Afrocentricity Think Tank

https://www.afrocentricity.info

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Classé sous : Audio / Vidéo, Editorial Étiquettes : Africa, CEDEAO, Etat, Franc CFA, France, Mali, monnaie, populations, Radio

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Yves Ekoué Amaïzo, né à Lomé au Togo, est le Directeur de Afrocentricity Think Tank. Ce groupe d’influence tente de modifier les décisions qui impactent négativement les Africains et les Afro-descendants. Il travaille en indépendant en tant que Consultant international, Chroniqueur sur la Radio Africa Numéro 1 et Chargé de cours occasionnellement.

En tant que faiseur d’opinion,c’est une personnalité qui ne laisse pas indifférent. Sa formation multidisciplinaire de haut niveau tant en économie, en droit, qu’en gestion des entreprises et ses activités d’enseignement, de conseils, de réflexion et d’influence font de lui une personnalité politique reconnue tant par la population et la Diaspora africaines que par les décideurs d’Afrique et d’ailleurs. Pour en savoir plus… ou contacter

 
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